lundi 1 août 2011

Nos chiffres 2009-2011 eau/électricité

Il est souvent difficile de comparer sa consommation en eau ou électricité entre objecteurs de croissance ou entre objecteurs de croissance et citoyen lambda pour constater le chemin parcouru ou détecter d’éventuelles anomalies (fuites...).

Vous trouverez nos chiffres sur 2009 et l'année en cours. Très grossièrement, les conclusions sont les suivantes :

- Consommation en eau du robinet de 13 m3 /an /personne (entre 130 et 190 l/personne/j, respectivement en hiver et été).


- Consommation en électricité de 1.97 GWH / an / personne (entre 2 et 11 KWH/personne/j, respectivement en été et en hiver).


- On remarque que dans notre cas, la consommation électrique présente une courbe 'en cloche' et de très fortes variations du fait que l’électricité est notre seule source d'énergie et donc de chauffage en hiver. De son coté, la consommation d'eau augmente sensiblement en été sans doute du fait de l'arrosage du potager (pourtant limité au minimum).

Vos chiffres sont les bienvenus.

jeudi 9 juin 2011

Comment se passer de dentifrice

Voici un retour d’expérience tout à fait concluant que je mène depuis environ un mois : il est très facile de se passer de dentifrice (même naturel) et de le remplacer tout simplement par du ... savon !

Attention néanmoins : je parle ici de savon 100 % naturel à l'huile d'olive et non parfumé. Mouillez votre brosse à dent, frottez légèrement le savon et brossez vous les dents : la mousse est étonnamment abondante dans la bouche et le goût inattendu et bien différent de ce qu'on peut imaginer : juste une sensation de frais et de propreté. Il est aussi facile de "finir" les bouts de savon trop petits pour être utilisés.

Bilan : un objet (à renouvellement régulier) de moins !

dimanche 22 mai 2011

Un barbecue décroissant

Cela fait maintenant deux ou trois ans que nous utilisons un cuiseur à bois économe de l'association solidaire et nantaise Bolivia Inti. Une description de l'objet est donnée sur le site de l'association. Je pense pouvoir maintenant vous en faire un retour argumenté.



J'ai donc donné mon barbecue au charbon et je l'ai troqué sans regret pour ce cuiseur assez innovant. Autant vous dire d'emblée que le bilan est excellent :
* Coût du cuiseur reversé à l'association pour l'équipement des pays du sud en cuiseurs solaires.
* Contrairement aux cuiseurs solaires, pas dépendant de la méteo ou de l'orientation de la masion.
* Plus besoin d'acheter et de transporter un charbon énergiquement coûteux à produire et contenant du souffre.
* Les branches mortes et branchettes d'un arbre (de mon jardin) me suffisent largement pour une dizaine de barbecues annuels et m'ont permis au demeurant de trouver un débouché intéressant aux tailles annuelles de cet arbre. Contrairement au charbon, j'ai donc toujours un combustible sous la main.
* La cuisson 'a la plancha' est très rapide et il n'y a pas à attendre les braises comme sur un barbecue standard : les flammes chauffes directement la plaque en acier et on peut commencer à faire cuire les aliments au bout de seulement une ou deux minutes.
* Comme décrit, ce cuiseur est vraiment très contact (il se démonte très facilement), très léger. Je le range au garage pour l'hiver et il n'y prend que très peu de place.
* D'un point de vue écologique, le cuiseur étant fortement isolé, le rendement énergie callorique / masse de combustible est très bon et ce principe favorise les cycles écologique courts (on consomme son propre bois)
* Beaucoup plus sûr vis à vis des enfants qu'un barbecue classique (même si bien sûr, il faut être très vigilent)
* Très facile à nettoyer et presque pas de cendres vu le rendement.

Pour chipoter, les quelques menus inconvénients selon moi (il en faut bien):
* Le principe de cuisson étant très différent de celui d'un barbecue, la prise en main m'a pris un peu de temps. En particulier, la cuisson dure moins longtemps comme évoqué plus haut mais il faut prévoir de rester à alimenter le foyer presque tout le temps la cuisson car les brindilles brûlent très vite et il faut les faire avancer ou en ajouter de nouvelles toutes les 2 ou 3 minutes.
* Attention à la cuisson 'a la plancha' : utiliser de l'huile d'olive ou des huiles de friture, pas de l'huile de Colza par exemple qui brûle et donne un mauvais goût aux aliments.

jeudi 4 novembre 2010

Plus d'éponges !

Astuce pour les objecteurs de croissance parents : depuis un an environ, nous avons remplacé pour la vaisselle les éponges (nous utilisions les modèles classiques en mousse avec une face verte à gratter) par les bavoirs des enfants (de préférence les plus usés). Pas de perte de qualité de lavage.

Il est possible de couper les liens mais avec un peu d'habitude, ils ne gênent plus du tout.

-> un achat inutile de moins, un !

mardi 22 décembre 2009

Bilan de l'année 2009

Qu'avons nous fait en 2009 pour la décroissance ? Il est temps de se poser et de faire un premier bilan... Pour ma part, je couche ici les actions entreprises dans la famille cette année :

Catégorie alimentation et potager :
* Acquisition d'actions Terre de Liens (une bonne part de nos économies) pour soustraire les terres arables aux promoteurs immobiliers.
* Mise en place d'un système de courses lourdes trimestrielles
* Division par deux la consommation de protéines animales (plus de viande ou poisson le soir)
* Culture d'un (micro) potager de 7 m2 qui nous a fourni des tomates, carottes, plantes aromatiques, courgettes et radis.

Catégorie libération mentale :
* Suppression de la plupart du matériel informatique et PDA personnel
* Plus de montre (sauf jours compliqués)
* Passage effectif au 90 % soit aux 32 heures par semaines
* Vente de nombreux objets dans les vides grenier (même s'il ne nous reste plus grand chose à vendre)

Catégorie énergie :
* Acquisition (en commun avec des collègues) un gaussmetre pour mesurer les champs magnétiques et prendre des contre-mesures (déplacement ou suppression d'appareils électriques).
* Arrêt du nucléaire (EDF) et passage chez Enercoop depuis aout (100% énergie renouvelable).
* Mise de la quasi-totalité des appareils électriques sur prises avec interrupteur ou timers.

Catégorie eau :
* Environ -20% de consommation par rapport à l'année précédente par la mise en place d'économiseurs d'eau (robinet et douche) et réutilisation plus poussée de l'eau de bain et de veiselle (pour les chasses d'eau et le potager)

Catégorie prosélytisme :
* Écriture de ce blog ayant pour vocation de fournir des retours d'expérience concrets et quelques réflexions personnelles sur la décroissance.
* Valorisation de la décroissance auprès de la famille, amis et collègues.

Objectifs 2010 :
* Installer des toilettes sèches (à séparation d'urines ou pas, en cours d'étude)
* Augmenter la taille du potager à 10 m2 et tenter de nouvelles espèces de légumes plus rustiques.
* Mettre en place un système (à base de miroirs) pour augmenter la luminosité du jardin.
* Diminuer la consommation d'eau en limitant les douches et en passant au gant.
* Poursuivre la libération mentale et vendre d'autres objets inutiles.

Décroissance et lutte passive

Je viens seulement de m'apercevoir de la chance saisissante que nous avons, nous objecteurs de croissances, dans notre combat contre la consumérisme. Pour lutter pour les dérives du capitalisme, il nous suffit de ne *pas* réaliser certaines actions que les armées de marketeurs voire la société dans son ensemble tentent de nous convaincre de faire, par intérêt ou par panurgisme.

En ne faisant pas, nous faisons : c'est une lutte par défaut. Et non seulement nous faisons ainsi de la *résistance* passive (comme de nombreux français sous l'occupation par exemple) mais même de la *lutte* passive.

Pour toute autre lutte de libération, la vie même des protagonistes est en général engagée (la révolte des esclaves menée par Spartacus dans l'empire romain en est un exemple extrème).

Rien de tout cela pour nous, objecteurs de croissance. Il nous suffit de nous armer de volonté pour ignorer les sirènes consuméristes pour effectivement lutter (et non seulement résister). En effet, notre action a un effet direct et comptabilisable : le chiffre d'affaire. Nous réorientons nos revenus vers des commerçants ou producteurs locaux, nous limitons notre consommation de viande etc.. et en régime capitalisme, acheter, c'est voter. A chaque achat, nous orientons notre futur et celui de nos enfants.

Bref, en allant nous promener au lieu de pousser des caddies le samedi sous les néons, nous luttons activement pour notre cause (même si bien entendu, le prosélytisme est également nécessaire pour promouvoir la décroissance) : quelle cause confortable ! les communards de 1870 ne me contrediraient pas je pense.

Mise à jour : à la suite d'une conversation avec un ami, je vous fait part de l'une de ses remarques pertinentes : attention à l'aspect 'transitif" de la monaie. Le report d'achats sur l'economie durable (produits locaux par exemple) n'a un caractère de lutte que si cet argent ne circule qu'au sein de l'économie durable et solidaire et ne sort pas alimenter le système de l'argent fou (par exemple si un vendeur du marché fait-lui même ses courses dans une grande surface). Il y a donc des fuites dans cette lutte qui en limite la portée, je le concède. De même, attention à l'épargne provenant du non-achat et qui peut financer l'industrie de l'armement, des autoroutes ou du nucléaire par exemple : il faut choisir des placements (réellement) responsables.

dimanche 29 novembre 2009

Grouper ses courses lourdes

Lorsque c'est possible, il est judicieux sur le plan de la décroissance de grouper ses courses lourdes. Pour notre part, nous faisons nos courses lourdes (conserves, boissons, céréales...) de façon trimestrielle dans un Biocoop situé à environ 3 km de la maison. Elles nous prennent environ deux heures tout compris (inventaire, transport, courses, rangement).

Pour rendre de système possible, quelques pistes et retour d'expérience après un an de d'affinage :

* Disposer d'un véhicule (ou d'en louer un pour quelques heures). Dans notre cas, le volume d'un petit véhicule (106) suffit amplement pour trois mois de courses.

* Disposer de place pour le rangement dans un garage ou un cagibi. Finalement, un tel stockage prend peu de place (seulement deux étagères de 4 plateaux dans notre cas), soit environ 2 m2 sur 2m de haut.

* Réaliser un inventaire du stock avant de faire ses courses. Pour cela, nous avons réalisé une liste d'une quarantaine d'article (tableau tenant sur une page A4) que nous mettons à jour *avant* de partir faire les courses.

* Il est conseillé de toujours faire ses courses dans le même magazin (bio si possible) et dont la taille est réduite pour éviter de perdre son temps à poussant son chariot sous les néons. Il est ainsi possible d'organiser les articles de l'inventaire par ordre de parcours du magasin (notre expérience montre que cela divise environ par deux le temps des courses).

* Pour chaque article, dans la case contenant l'inventaire fait avant de partir, notez directement dans le magasin le nombre d'articles achetés (exemple : Pates : 3 + 4), il est ainsi inutile de refaire un inventaire au retour du magasin !

Ce système permet également des économies :

* Le fait de suivre une liste précise évite les tentations et permet de se concentrer sur l'essentiel.

* Il favorise également la comparaison des prix entre magasins car elle devient rentable vu la quantité achetée.

* Le plus faible nombre de déplacement assure des gains en transport.

* Enfin, il est plus facile d'obtenir des réductions type carte de fidélité.

Nous effectuons nos courses "légères" (produits frais, fruits, légumes) au marché du coin avec des retouches dans une supérette (qui fait du bio maintenant) une à deux fois par semaine. Ainsi, nous dépensons moins d'energie et de temps lors de ces courses d'appoint.


[Bilan décroissance] Par courses trimestrielles
Temps : gain de 60% du temps de courses (estimation)
Cout : gain de 10% sur le cout des courses [1] (estimation)
Pollution/CO2 : 60 % de pollution due au transport en moins.