mardi 22 décembre 2009

Bilan de l'année 2009

Qu'avons nous fait en 2009 pour la décroissance ? Il est temps de se poser et de faire un premier bilan... Pour ma part, je couche ici les actions entreprises dans la famille cette année :

Catégorie alimentation et potager :
* Acquisition d'actions Terre de Liens (une bonne part de nos économies) pour soustraire les terres arables aux promoteurs immobiliers.
* Mise en place d'un système de courses lourdes trimestrielles
* Division par deux la consommation de protéines animales (plus de viande ou poisson le soir)
* Culture d'un (micro) potager de 7 m2 qui nous a fourni des tomates, carottes, plantes aromatiques, courgettes et radis.

Catégorie libération mentale :
* Suppression de la plupart du matériel informatique et PDA personnel
* Plus de montre (sauf jours compliqués)
* Passage effectif au 90 % soit aux 32 heures par semaines
* Vente de nombreux objets dans les vides grenier (même s'il ne nous reste plus grand chose à vendre)

Catégorie énergie :
* Acquisition (en commun avec des collègues) un gaussmetre pour mesurer les champs magnétiques et prendre des contre-mesures (déplacement ou suppression d'appareils électriques).
* Arrêt du nucléaire (EDF) et passage chez Enercoop depuis aout (100% énergie renouvelable).
* Mise de la quasi-totalité des appareils électriques sur prises avec interrupteur ou timers.

Catégorie eau :
* Environ -20% de consommation par rapport à l'année précédente par la mise en place d'économiseurs d'eau (robinet et douche) et réutilisation plus poussée de l'eau de bain et de veiselle (pour les chasses d'eau et le potager)

Catégorie prosélytisme :
* Écriture de ce blog ayant pour vocation de fournir des retours d'expérience concrets et quelques réflexions personnelles sur la décroissance.
* Valorisation de la décroissance auprès de la famille, amis et collègues.

Objectifs 2010 :
* Installer des toilettes sèches (à séparation d'urines ou pas, en cours d'étude)
* Augmenter la taille du potager à 10 m2 et tenter de nouvelles espèces de légumes plus rustiques.
* Mettre en place un système (à base de miroirs) pour augmenter la luminosité du jardin.
* Diminuer la consommation d'eau en limitant les douches et en passant au gant.
* Poursuivre la libération mentale et vendre d'autres objets inutiles.

Décroissance et lutte passive

Je viens seulement de m'apercevoir de la chance saisissante que nous avons, nous objecteurs de croissances, dans notre combat contre la consumérisme. Pour lutter pour les dérives du capitalisme, il nous suffit de ne *pas* réaliser certaines actions que les armées de marketeurs voire la société dans son ensemble tentent de nous convaincre de faire, par intérêt ou par panurgisme.

En ne faisant pas, nous faisons : c'est une lutte par défaut. Et non seulement nous faisons ainsi de la *résistance* passive (comme de nombreux français sous l'occupation par exemple) mais même de la *lutte* passive.

Pour toute autre lutte de libération, la vie même des protagonistes est en général engagée (la révolte des esclaves menée par Spartacus dans l'empire romain en est un exemple extrème).

Rien de tout cela pour nous, objecteurs de croissance. Il nous suffit de nous armer de volonté pour ignorer les sirènes consuméristes pour effectivement lutter (et non seulement résister). En effet, notre action a un effet direct et comptabilisable : le chiffre d'affaire. Nous réorientons nos revenus vers des commerçants ou producteurs locaux, nous limitons notre consommation de viande etc.. et en régime capitalisme, acheter, c'est voter. A chaque achat, nous orientons notre futur et celui de nos enfants.

Bref, en allant nous promener au lieu de pousser des caddies le samedi sous les néons, nous luttons activement pour notre cause (même si bien entendu, le prosélytisme est également nécessaire pour promouvoir la décroissance) : quelle cause confortable ! les communards de 1870 ne me contrediraient pas je pense.

Mise à jour : à la suite d'une conversation avec un ami, je vous fait part de l'une de ses remarques pertinentes : attention à l'aspect 'transitif" de la monaie. Le report d'achats sur l'economie durable (produits locaux par exemple) n'a un caractère de lutte que si cet argent ne circule qu'au sein de l'économie durable et solidaire et ne sort pas alimenter le système de l'argent fou (par exemple si un vendeur du marché fait-lui même ses courses dans une grande surface). Il y a donc des fuites dans cette lutte qui en limite la portée, je le concède. De même, attention à l'épargne provenant du non-achat et qui peut financer l'industrie de l'armement, des autoroutes ou du nucléaire par exemple : il faut choisir des placements (réellement) responsables.

dimanche 29 novembre 2009

Grouper ses courses lourdes

Lorsque c'est possible, il est judicieux sur le plan de la décroissance de grouper ses courses lourdes. Pour notre part, nous faisons nos courses lourdes (conserves, boissons, céréales...) de façon trimestrielle dans un Biocoop situé à environ 3 km de la maison. Elles nous prennent environ deux heures tout compris (inventaire, transport, courses, rangement).

Pour rendre de système possible, quelques pistes et retour d'expérience après un an de d'affinage :

* Disposer d'un véhicule (ou d'en louer un pour quelques heures). Dans notre cas, le volume d'un petit véhicule (106) suffit amplement pour trois mois de courses.

* Disposer de place pour le rangement dans un garage ou un cagibi. Finalement, un tel stockage prend peu de place (seulement deux étagères de 4 plateaux dans notre cas), soit environ 2 m2 sur 2m de haut.

* Réaliser un inventaire du stock avant de faire ses courses. Pour cela, nous avons réalisé une liste d'une quarantaine d'article (tableau tenant sur une page A4) que nous mettons à jour *avant* de partir faire les courses.

* Il est conseillé de toujours faire ses courses dans le même magazin (bio si possible) et dont la taille est réduite pour éviter de perdre son temps à poussant son chariot sous les néons. Il est ainsi possible d'organiser les articles de l'inventaire par ordre de parcours du magasin (notre expérience montre que cela divise environ par deux le temps des courses).

* Pour chaque article, dans la case contenant l'inventaire fait avant de partir, notez directement dans le magasin le nombre d'articles achetés (exemple : Pates : 3 + 4), il est ainsi inutile de refaire un inventaire au retour du magasin !

Ce système permet également des économies :

* Le fait de suivre une liste précise évite les tentations et permet de se concentrer sur l'essentiel.

* Il favorise également la comparaison des prix entre magasins car elle devient rentable vu la quantité achetée.

* Le plus faible nombre de déplacement assure des gains en transport.

* Enfin, il est plus facile d'obtenir des réductions type carte de fidélité.

Nous effectuons nos courses "légères" (produits frais, fruits, légumes) au marché du coin avec des retouches dans une supérette (qui fait du bio maintenant) une à deux fois par semaine. Ainsi, nous dépensons moins d'energie et de temps lors de ces courses d'appoint.


[Bilan décroissance] Par courses trimestrielles
Temps : gain de 60% du temps de courses (estimation)
Cout : gain de 10% sur le cout des courses [1] (estimation)
Pollution/CO2 : 60 % de pollution due au transport en moins.

mercredi 4 novembre 2009

Résulats sur les économiseurs d'eau pour douche

Comme promis et pour mettre fin à un suspens insoutenable, voici les résultats de mes tests sur les économiseurs d'eau pour douche.

Mes tests impliques deux économiseurs :
* Le premier qui se visse sur le pomeau et consistant globallement en une rondelle laissant passer l'eau sur un diametre de 1/3 environ du tuyeau. Je n'ai pas le prix, on me l'a offert.
* L'autre basé autre sur le même principe mais avec une forme de passage plus complexe. Prix : 25 €.

A ma connaissance, ce type d"économiseur n'est pas très répandu et assez difficile à trouver dans le commerce.

Résultats :
* Premier : gain de 5%
* Second : gain de 5%
* Les deux en série directe (l'un après l'autre avec joint) : 25%

Conclusions :
* Contrairement aux économiseurs d'eau pour robinets (voir cet article sur ce blog), ces trucs sont globalement de l'arnaque. A éviter.
* En les mettant en série, le résultat est nettement plus probant mais le coût induit est-il justifié ?
* Espérons que de nouvelles technologies apporteront de l'eau au moulin des économies ... d'eau (je suis preneur si vous connaissez de meilleurs systèmes à l'efficacité prouvée)

Hors série de Courrier International

Ce mois-ci, Courrier International propose un Hors Série nommé "La vie meilleure" et se penchant sur les thèmes (à la mode, crise oblige) que sont : "slow life", "Ecologie", "Décroissance" et "Nouvelles valeurs". Comme on peut s'y attendre de cet excellent magazine, la sélection d'article internationaux est de très bonne facture et judicieusement organisée par thèmes pour suggérer une trajectoire passant du constat à l'action :
* Arrêter
* Réfléchir
* Bouger
* Inventer

A lire.

Seul bémol : en deuxième de couverture, quatrième et sur deux pages à la fin du magazine, nous sont proposés :
* Une publicité pour le TGV "Entre Paris et l asuisse, la vitese gagne en sérenité" sic ! gageons que nos amis financiers disposant de fonts à mettre à l'abri de l'impôt collectif apprécieront.
* Une pub pour une bagnole "taillée dans le rock" (pas un 4x4, une mini, c'est déjà cela...)
* Une sélection de produits pour jet set (ou beaufs? je suis pas sûr) dont la Seat Exeo "berline sportive ... qui allie luxe, confort et espace" (pas de chiffres sur les émissions de CO2), des parfums etc...

Je dois dire que tout ceci m'apparait comme pasablement déprimant et que je compatie pour les excellents journalistes de cette maison qui ont probablement (je l'espère du moins s'ils croient à leur soupe) mangé leur chapeau en voyant le résultat des efforts constants du service marketing et du management.

Morale : "faites ce que je dis, pas ce que je fais", "il faut bien bouffer" et toutes ces sortes de choses...

lundi 19 octobre 2009

Opération débouchage de baignoire

J'ai testé ce soir une des "recettes" de Raffa [1] : le débouchage de tuyauterie (baignoire dans mon cas) avec :
- 1 verre de sel (chlorure de sodium)
- 1 verre de bicarbonate de soude
- 1 verre de vinaigre (blanc dans mon cas)

et je dois dire que j'ai été soufflé de l'efficacité de cette mixture : baignoire débouchée en 5 minutes ! Cette solution est de plus 100% bio-dégradable et sans effet sur l'environnement (d'après [1]).

De plus, le cout est très faible en comparaison des produits du commerce.

Ne surtout pas utiliser de solutions du commerce à base d'acide sulfurique ou chlorhydrique très néfastes pour l'écosystème.

[1] http://raffa.grandmenage.info

jeudi 15 octobre 2009

Nature en fête 2009

Avec un peu de retard, un petit mot sur l'événement "Nature en fêtes 2009" organisé à Aigrefeuille sur Maine (Loire Atlantique) par l'association Humus44. Nous y sommes rendu en famille le dimanche après midi et mal nous en a pris de ne pas y passer tout le week end !

Il s'agit en effet d'un festival très riche et bien organisé et très intéressant car proposant tout à la fois une partie "familiale" écolo et entreprise vertes.

Quelques notes en vrac :
  • Nous avons discuté toilettes sèches avec les bénévoles des associations locales. Bons retours d'expérience sur les toilettes avec drainage des liquides mais pas sur les toilettes à séparation fèces/urines. Quelques astuces : utiliser des seaux en zinc et non en plastique qui finissent par être attaqués. Les seaux en zinc se trouvent facilement sous la forme de lessiveuse en brocante.
  • Récupération de sciure (pour toilettes sèches avec drainage uniquement) : voir l'association de réinsertion ATAO : http://www.atao-insertion.fr/ (cette excellente association fait également du reconditionnement de vélo, je leur ait laissé un ancien vélo en 2007 dont la réparation dépassait mon budget)
  • Réalisation de composteur : voir les imprimeurs qui propose des palettes en bois qu'il suffit de clouer.
  • Vacances à la campagne en environnement écologique et proche de la nature : http://www.accueil-paysan.com/indexen.htm
  • Déménagement écologique : http://www.bac-eco.com/

samedi 10 octobre 2009

[Idée] Proposition de catégorisation des actions décroissantes

Il me semble possible de classer les actions décroissantes directes (c'est à dire ayant comme origine et destination un individu précis et non un groupe ou une société) en deux catégories distinctes : les actions d'économie de ressources et les actions de production de ressources.

Les grands axes sont listés dans cette carte mentale très simplifiée et loin d'être exhaustive :
Dans les deux cas, l'objectif est de limiter l'empreinte écologique de l'individu mais leur catégorisation peut être éclairante car elle met en jeu des principes fort différents.

Le développement durable traite de la seconde catégorie mais fait en partie l'impasse sur la première (qui me semble pourtant la plus importante). L'économie de ressources doit à mon sens être privilégiée de part son caractère éducatif. Elle sert de support psychologie d'aide à la bascule du paradigme de la croissance à celui de la décroissance.

Il est par exemple contre-productif d'un point de vue décroissant de commencer par faire produire une partie de son énergie par un panneau photovoltaïque tout en conservant dans le même temps des habitudes de consommation énergivores. On se heurte alors aux limites du développement durable qui ne permet en fin de compte que de polluer moins pour polluer plus longtemps.

En revanche, la production d'énergie peut être une sorte de changement de dimension dans la décroissance lorsque le chemin de l'économie a été parcouru et le point final à ce cheminement philosophique et économique.

jeudi 8 octobre 2009

[Action] Les économiseurs d'eau sur robinets

Les économiseurs d'eau permettent une économie d'eau considérable. Voici un retour d'expérience :

Coté robinets (concerne les robinets de type à bec ou mitigeur), nous trouvons deux types de dispositifs : les mousseurs [1] ou aérateurs (souvent désignés comme économiseurs) et les économiseurs à pression. Le principe de l'aérateur est d'ajouter de l'air à l'eau via une grille à grain très fin. Ce système est très répandu et disponible dans la plupart des magasins de bricolage en général sous le nom de mousseurs. Leur cout est d'environ 3 à 5€, pas plus (attention aux arnaques).

Nous avons testé ce type d'économiseur depuis environ 6 mois sur nos deux mitigeurs.
Résultats :
  • 50 % d'économie d'eau constatée expérimentalement.
  • Trivial à monter : il faut simplement démonter l'ancien filtre en bout du robinet et visser le nouvel embout (10 minutes maximum par robinet)
  • Le confort est effectivement identique pour le lavage des mains. Le seul problème (mineur) est le fait que lors du remplissage de carafes d'eau, l'air prend un volume surprenant qui peut rendre difficile un remplissage trop rapide.
Nous avons ensuite découvert l'économiseur que je nomme "à pression". Difficile à trouver (nous l'avons acheté lors du festival "Nature en fête" en région nantaise la semaine dernière). Le principe est fort différent : la pression écrase un joint qui en retour ralenti le débit. Il nous a couté (cher), de l'ordre de 15 €.

Résultats :
  • Coté économie, il est très légèrement moins bon que le mousseur dont nous disposions précédement
  • Trivial à monter : même principe que le mousseur
  • Le confort est meilleur que le mousseur
  • Le gain ne vaut probablement pas la différence de prix (3 à 5 fois plus cher).
Nous décrirons notre expérience des économiseurs d'eau pour les douches dans un billet à venir.

[1] Exemple de mousseur :
[Bilan décroissance] Par économiseur type mousseur / par robinet
Temps : 10 mins + 15 mins achat = 25 mins
Cout : 3 à 5 €
Economie d'eau : 50 %
Impact fabrication : a priori faible
3R (Récupération/Recyclage/Réparation) : neuf seulement

[Bilan décroissance] Par économiseur type à pression / par robinet
Temps : 10 mins + 2 heures achat (via Internet ou salons) = 2 heures environ
Cout : de l'ordre de 15 €
Economie d'eau : 45 %
Impact fabrication : a priori faible
3R (Récupération/Recyclage/Réparation) : neuf seulement

samedi 19 septembre 2009

L'argent, c'est du temps ...

...libre !

Mais personne ne semble s'en apercevoir tant l'âme de notre société est colonisée par l'idélogie de la croissance économique [1]. En effet, les avancées technologiques (informatique, robotique) ou méthodologiques (Lean chez Toyota, Six Sigma, scrum, normes ISO...) permettent des gains de productivité inimaginables et transforment les citoyens de nos sociétés modernes en demi-dieux sur le plan matériel en comparaison des sociétés antérieures.

Même si ce productivisme est déraisonnable, il n'est pas mauvais en soit s'il participe à un processus de libération de l'humain vis à vis de sa condition. Le hic, c'est que cette productivité peut être transformée soit en biens de consommation (voiture puis plus grosse voiture, télé puis plus grosse télé etc.), soit en TEMPS. Cette seconde option s'effleure pas l'esprit de nos contemporains mis à part les objecteurs de croissances et quelques autres.

Comment se fait-il que nous travaillons encore 35 heures par semaine (dans le meilleur des cas) malgré tous ces gains de productivité ? Il faut viser les 32 heures de travail rémunéré à court terme et les 28 heures à moyen terme.

Pour ma part, je suis passé aux 90% soit 32 heures. Le cout de ces congés non payés est facilement amorti par quelques actions décroissantes de base (manger moins de viande, partir moins loin en vacance par exemple) et je ne regrette qu'une chose : ne pas pouvoir passer tout de suite aux 80 %.

[1] Paul Aries parle de "décoloniser l'imaginaire"

Cessons de travailler pour notre voiture!

Dans le cadre de la semaine de la mobilité (du 16 au 22 septembre 2009, voir [2] ), des chiffres actualisés sont fournis sur le cout de possession d'une automobile : 10,48 € /J (travaillé ou non) + 0.18 € / km.
Pour un citadin motorisé amoureux de la nature désirant vivre en banlieu dortoire, ceci nous donne pour 20 j de travail par mois et une distance aller-retour de 40 km : 30*10,48 + 20*40*0.18 = 458 €.

Selon [1], le salaire moyen net à Nantes, par exmeple est de 1860 € par foyer (1.8 personnes par foyer). Un foyer moyen avec 1.5 voitures en moyenne consacre donc 37 % de son salaire net à sa voiture et demi, soit plus d'un tiers.

En supprimant ses voitures et en se relocalisant en centre ville et/ou à moins de 10 km de son lieu de travail, le foyer peut basculer à une mobilité centrée sur la marche à pieds et le vélo. Si le nouveau logement coute 10% plus cher pour une surface habitable réduite (plus petit jardin), il économise encore 27% de son salaire soit un temps indexé sur les 35 heures de 9.45 heures équivalent travail.

Conclusion : se passer de la voiture permet de se payer gratuitement son 4/5 éme ! Un jour par semaine pour se distraire, se cultiver, s'occuper de ses enfants, assouvir une passion, faire l'amour etc.. vivre quoi !

Pour se persuader du bien fondé de se passer de voiture, il est psychologiquement très efficace de se dire que chaque jour, on travaille plus de deux heures pour sa gentil voiture (voir cet excellent dessin d'Andy Singer :



[1] http://www.salairemoyen.com/revenus.php
[2] http://www.cmaintenant.eu

jeudi 17 septembre 2009

Alertes de pics de consommation électrique : Ouest EcoWatt

Avis aux habitants du grand Ouest : RTE (Réseau de Transport d'Electricité, le gestionnaire français des 100.000 km de réseau très haute tension) propose le site http://www.ouest-ecowatt.com/ qui fournit la consommation électrique instantanée dans l'Ouest.
Il est également possible de s'abonner aux alertes par e-mail pour être prévenu en cas de pic de consommation et ainsi d'adapter sa consommation pour limiter le rejet massif de CO2 dû aux centrales d'appoint fonctionnant aux énergies fossiles.

mercredi 16 septembre 2009

Notre consommation d'eau 2009

L'année n'est pas terminée mais je détaille ici la consommation d'eau de notre foyer (couple avec deux enfants en bas age) mesurée au compteur.












Je suis vivement intéressés par tout retour de consommation d'eau. Il me semble en effet difficile de trouver des études sur la consommation d'eau des ménages en France. Ma source d'information principale sur le sujet est http://www.cieau.com/toutpubl/sommaire/texte/6/f61221.htm en disposez-vous d'autres ?

Selon cette source, pour un foyer de quatre personnes, la consommation moyenne est de 410l/j. Notre foyer se positionne donc à 2.6 fois moins que la moyenne française bien que nous disposions d'une large marge de progression sur ce sujet (nous n'avons pas encore de toilettes sèches et certaines personnes du foyer ont encore du mal à laisser la douche au profit du gant de toilette...).

Je détaillerai dans un autre billet les actions que nous avons entreprises à ce stade pour limiter notre consommation d'eau et parvenir à la situation actuelle.

lundi 14 septembre 2009

Heureux les objecteurs de croissance...

... ils ne connaitront pas la crise.

Il faut l'avouer, nous les objecteurs de croissances vivons un moment unique plutôt confortable au sein de nos sociétés post-industrielles pré-décroissantes occidentales :
  • Nous ne subissons heureusement pas encore les contraintes de la décroissance de masse (voulue ou subie) à venir. Par exemple, pas encore d'embouteillages de vélos (pour l'avoir un peu vécu à Berlin et surtout à Copenhague malgré la largeur des pistes cyclables, je témoigne qu'il est surprenant voire désagréable de se retrouver dans la situation de nos infortunés amis automobilistes aux feux rouges).
  • Nous profitons à foison des miettes de la société de consommation. En fait de miettes, il s'agit pour nous de ressources considérables ! De la règle des trois R (Recyclage, Réparation, Récupération), le troisième R n'est pas à négliger, loin de là. Par exemple, habitants dans une résidence de bobos, nous ne nous donnons même plus la peine d'acheter les jouets de nos enfants dans les vides grenier (pour des prix symboliques) mais nous nous contentons souvent d'inspecter le local à ordure pour y dénicher nombre d'articles presque neufs (la semaine dernière par exemple : un nichoir à oiseau, une casquette neuve, un xylophone).
Je pourrais citer beaucoup d'autres exemples (tiens, par exemple la facilité à récupérer des végétaux à composter provenant des voisins ou du bois mort que personne ne ramasse plus).

Cela ne durera pas ! profitons en !

Pour être tout à fait honnête, cette société contient également son lot d'inconvénients et de lacunes sur le plan des services rendus par la collectivité mais ceci fera l'objet d'un prochain billet. [A suivre...]

dimanche 13 septembre 2009

Introduction au blog

Bonjour, chers lectrices/lecteurs,

Fasciné par l'idéologie de la décroissance et de la simplicité volontaire depuis quelques années (depuis que je l'ai découvert au travers du journal des casseurs de pub), j'ai de nombreux états d'âme sur le sujet que je serines à longueur de journée à mes infortunés collègues et amis. Autant cibler d'éventuels lecteurs volontaires !

Pour initialiser ce blog, petite définition de la décroissance :
"La décroissance est un ensemble d'idées soutenu par certains mouvements anti-productivistes, anti-consuméristes et écologistes appelés « objecteurs de croissance ». Ils rejettent l'objectif d'une augmentation du taux de croissance économique, dont ils prônent une réduction contrôlée."
[http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance_%28%C3%A9conomie%29]