samedi 19 septembre 2009

L'argent, c'est du temps ...

...libre !

Mais personne ne semble s'en apercevoir tant l'âme de notre société est colonisée par l'idélogie de la croissance économique [1]. En effet, les avancées technologiques (informatique, robotique) ou méthodologiques (Lean chez Toyota, Six Sigma, scrum, normes ISO...) permettent des gains de productivité inimaginables et transforment les citoyens de nos sociétés modernes en demi-dieux sur le plan matériel en comparaison des sociétés antérieures.

Même si ce productivisme est déraisonnable, il n'est pas mauvais en soit s'il participe à un processus de libération de l'humain vis à vis de sa condition. Le hic, c'est que cette productivité peut être transformée soit en biens de consommation (voiture puis plus grosse voiture, télé puis plus grosse télé etc.), soit en TEMPS. Cette seconde option s'effleure pas l'esprit de nos contemporains mis à part les objecteurs de croissances et quelques autres.

Comment se fait-il que nous travaillons encore 35 heures par semaine (dans le meilleur des cas) malgré tous ces gains de productivité ? Il faut viser les 32 heures de travail rémunéré à court terme et les 28 heures à moyen terme.

Pour ma part, je suis passé aux 90% soit 32 heures. Le cout de ces congés non payés est facilement amorti par quelques actions décroissantes de base (manger moins de viande, partir moins loin en vacance par exemple) et je ne regrette qu'une chose : ne pas pouvoir passer tout de suite aux 80 %.

[1] Paul Aries parle de "décoloniser l'imaginaire"

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